Les éditeurs traditionnels qui se lancent dans une stratégie vidéo en ligne se rendent vite compte qu'ils avancent en terrain inconnu. La gestion d'une entreprise d'impression traditionnelle n'a rien à voir avec la gestion d'une entreprise numérique en ligne.

Lorsque les éditeurs envisagent de monétiser leurs propriétés en ligne, le partage des revenus est souvent une solution rapide à une décision complexe en matière de revenus. Voici les trois principales raisons pour lesquelles le partage des revenus est l'une des pires stratégies commerciales pour les éditeurs qui cherchent à développer une activité durable en ligne.

PEU D'EFFORT, PEU DE RENDEMENT

Le vieil adage dit que si cela semble trop beau pour être vrai, c'est généralement le cas. Le contenu vidéo est une stratégie importante pour les éditeurs numériques, car il permet d'accroître l'engagement du public et la monétisation. YouTube, DailyMotion et Vimeo proposant tous des options de partage des revenus, les éditeurs ne réalisent peut-être pas à quel point ils renoncent à un certain niveau de contrôle de leurs activités au profit de ces sociétés, laissant leurs résultats commerciaux et leurs revenus à la merci de tout changement apporté par ces sociétés à leurs plateformes, leurs technologies de publication ou leurs politiques.

Lorsque les éditeurs adoptent un modèle de partage des revenus, ils arrivent souvent à la conclusion qu'une équipe de vente interne est superflue. Sans équipe de vente interne, l'éditeur dépend uniquement des plateformes de partage des revenus pour atteindre ses objectifs de vente. L'illusion d'un véritable partenariat disparaît lorsque le partenaire de la plateforme ne vend pas suffisamment d'inventaire ou n'atteint pas ses objectifs de vente. Les seules sources de revenus disponibles sur ces plateformes sont les ventes programmatiques. Sur le marché asiatique actuel, les revenus provenant de la vente programmatique ne représentent qu'une fraction du total des revenus disponibles pour les annonceurs.

Même si nombre de ces plateformes offrent aux propriétaires de contenu la possibilité de vendre leur propre contenu, ce scénario comporte des risques et des inconvénients. La douleur, comme les responsabilités souvent imposantes en matière de rapports, ou le risque, comme le fait de devoir un CPM fixe à une plateforme qui permet à l'éditeur de vendre de l'inventaire.

QUI POSSÈDE LES DONNÉES ?

Les éditeurs commencent à comprendre qu'en plus de leur contenu, les données des utilisateurs constituent l'un de leurs atouts les plus précieux. Les données des utilisateurs orientent les stratégies de contenu, de distribution et de monétisation, et des données plus granulaires sur les utilisateurs permettent de personnaliser et de cibler davantage les publicités, ce qui se traduit par des CPM et des performances plus élevés. Lorsqu'ils utilisent une plate-forme vidéo avec un modèle de partage des revenus, comme celles proposées par Youtube, DailyMotion, Vimeo et Verizon, les éditeurs cèdent souvent TOUTES leurs précieuses données utilisateur. Avec Brightcove, les données des utilisateurs restent la propriété exclusive de l'éditeur et peuvent être monétisées tout au long du cycle de vie de chaque utilisateur.

FAIBLE INCITATION À L'INNOVATION

Lorsque les éditeurs sont servis par des plateformes vidéo centrées sur le partage des revenus (RSP) qui se concentrent sur le service aux masses, chaque éditeur est un parmi d'autres. Il est peu probable que ces plateformes créent des expériences personnalisées pour un seul éditeur, car leur objectif est de n'investir dans l'innovation que si elle profite à tous leurs clients. Par définition, les éditeurs ne pourront pas se différencier. Les RSP ne sont pas incités à faire progresser leur feuille de route pour faire évoluer l'activité d'un éditeur.

Alors, comment un éditeur peut-il acquérir un avantage concurrentiel ? Il n'y a pas d'avantage. Le développement d'une expérience utilisateur unique pour un éditeur n'est pas aligné sur la stratégie produit du FSR.

Brightcove entretient activement des intégrations avec un certain nombre de plates-formes technologiques triées sur le volet que nos clients peuvent exploiter (souvent gratuitement) pour améliorer leurs offres commerciales. Par exemple, Brightcove a des intégrations avec des sociétés tierces de technologie publicitaire, des moteurs de recommandation, des outils d'interactivité et des plates-formes d'analyse. Brightcove offre aux éditeurs un écosystème de partenaires plus solide que celui proposé par les RSP.

Comme les RSP fonctionnent sur la base d'une approche unique, la capacité à se différencier en tant que marque de média est considérablement compromise pour l'éditeur. Si un éditeur souhaite se différencier - que ce soit en modifiant l'interface utilisateur, en ajoutant des passerelles de paiement régionales comme AliPay ou WeChatPay, ou en ajoutant des intégrations sociales régionales comme Line ou WeChat - il s'agirait alors d'une demande de changement qui s'avérerait coûteuse.

Pour les FSR, l'amélioration de l'interface utilisateur ou l'ajout de nouvelles fonctionnalités deviendra inévitablement un point de friction entre le vendeur et l'éditeur si des revenus significatifs ne sont pas générés. Et ce n'est pas une priorité ni une partie de la feuille de route du FSR que de produire de telles fonctionnalités.

IMPÔT PERMANENT SUR LE SUCCÈS

Plus VOUS gagnez de l'argent grâce aux publicités, plus les RSP en gagnent aussi. En d'autres termes, les éditeurs cèdent le contrôle de leurs revenus à des tiers. Avec Brightcove, au fur et à mesure que vos volumes de streaming vidéo augmentent, les coûts de diffusion par unité diminuent, de sorte que le pourcentage que vous payez (le revenu global par rapport au coût de Brightcove) n'est pas lié aux revenus publicitaires, et le pourcentage n'est pas non plus fixe comme il le serait pour ces modèles de partage des revenus. Il convient de noter qu'une stratégie de partage des revenus entraîne souvent une quantité importante d'inventaire invendu, ce qui se traduit par des résultats décevants en termes de revenus.

Les modèles de partage des revenus enferment souvent un éditeur dans l'utilisation d'un ensemble limité de fonctionnalités offertes par le RSP (c'est-à-dire principalement des intégrations avec leurs propres plateformes) avec peu de possibilité d'influencer leur feuille de route. Les éditeurs doivent également se méfier du fait que les RSP n'ont pas la possibilité d'obtenir des informations supplémentaires sur leur public par l'intermédiaire de ces plateformes.

SOYEZ VOTRE PROPRE MARQUE

Soyez malin : Alors que les budgets publicitaires se déplacent vers l'Internet, la vidéo en ligne de qualité supérieure offre une nouvelle source de revenus aux éditeurs en ligne. Cela signifie que les éditeurs qui adoptent le numérique doivent garder le contrôle total de leurs plateformes afin de maximiser leurs revenus.

SOYEZ BRILLANTS : il ne fait aucun doute que les contenus vidéo de qualité attirent de plus en plus de dépenses publicitaires. Ce n'est PAS le moment pour les éditeurs d'avoir peur de ce nouveau monde passionnant. Ils doivent trouver des partenaires pour les aider à se développer, et non des partenaires dont les objectifs de marque ne sont pas alignés ou peuvent en fait être en concurrence avec les leurs.

S'APPROPRIER SA MARQUE : le contenu est le produit que les téléspectateurs recherchent et dans lequel les éditeurs doivent continuer à investir. Ils doivent présenter leur contenu dans un environnement qui renforce leur propre marque et ne pas être à la merci de sociétés internationales qui ont tendance à se désintéresser des exigences du marché local.